Zimbabwe : Investir
Dans cette page : Les IDE en chiffres | Pourquoi choisir d'investir au Zimbabwe | Les procédures relatives à l'investissement étranger | Les opportunités d'investissement
Les IDE en chiffres
Les flux d'IDE vers le Zimbabwe sont très inférieurs au potentiel du pays en raison de la récession que le pays a connue en 2019 suite au passage du cyclone Idai et à la sécheresse provoquée par El Niño, et de la crise économique et sanitaire déclenchée par la pandémie de Covid-19. Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2021 de la CNUCED, les entrées d'IDE ont considérablement diminué pour atteindre 194 millions d'USD en 2020, par rapport à la période d'avant la crise (745 millions d'USD en 2018). La même année, le stock total d'IDE a atteint 5,9 milliards USD. La fin du règne de Robert Mugabe laisse espérer des réformes susceptibles de stimuler l’investissement. Les IDE sont principalement dirigés vers le secteur minier (diamants, or, nickel, platine), les infrastructures, l’industrie du bois, la santé, l’eau et l’assainissement, les services financiers, le tourisme, le secteur manufacturier et l’agriculture. La Chine est le premier investisseur au Zimbabwe. La Russie, l’Iran et l’Inde sont également des investisseurs importants dans le pays.
Le Zimbabwe était classé 140ème sur 190 pays figurant dans le rapport Doing Business 2020 de la Banque mondiale, soit une augmentation de quinze places par rapport à de l'année précédente. Des progrès ont notamment été réalisés en matière d’obtention de permis de construire, d’obtention de prêts et de règlement de l’insolvabilité. Le gouvernement cherche à attirer les investissements directs étrangers et a mis en place la Zimbabwe Investment Authority (ZIA), l’organisme de promotion des investissements du pays créé pour promouvoir et faciliter les investissements directs étrangers. Cependant, l’imprévisibilité des politiques économiques du gouvernement et le climat politique et économique instable de ces dernières années ont miné les investissements étrangers. Le manque de financement, les coûts élevés des intrants, le caractère obsolète des machines, l’inadéquation des infrastructures (en particulier concernant l'énergie) et les progrès limités en matière de réforme agraire sont autant d’obstacles aux IDE. Le pays a un potentiel naturel très riche (deuxième plus grande réserve de platine et de chrome ; diamants, charbon, or, platine, cuivre, nickel, étain) qui constitue un véritable atout pour les investisseurs étrangers. Néanmoins, le gouvernement réserve une partie de l’économie aux investisseurs nationaux et refuse de privatiser certaines entreprises. En outre, le pays dispose d'un programme de naturalisation par investissement (CBI). La "loi d'indigénisation" (appliquée dans certains secteurs) oblige l'investisseur étranger à céder 51% de son capital à des Zimbabwéens autochtones et une loi interdit aux étrangers de posséder une petite entreprise. Les investisseurs étrangers dominent la scène des fusions et acquisitions sur le plan local, avec 73% de toutes les fusions approuvées depuis juin 2017 par des parties étrangères. Parmi les plus importantes transactions de fusions et acquisitions de 2018, on peut citer une fusion entre Linde AG et la société anonyme Praxair, ainsi que l'acquisition de 49% du capital de Niculata Investments Limited par Vilmorin Singapore (Pvt) Limited, en 2018.
Investissement Direct Etranger | 2019 | 2020 | 2021 |
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Flux d'IDE entrants (millions USD) | 280 | 194 | 166 |
Stocks d'IDE (millions USD) | 5.713 | 5.907 | 6.073 |
Nombre d'investissements greenfield* | 17 | 5 | 9 |
Value of Greenfield Investments (million USD) | 709 | 206 | 1.548 |
Source : CNUCED - Dernières données disponibles.
Note : * Les investissements greenfield correspondent à la création de filiales ex-nihilo par la maison mère.
Pourquoi choisir d'investir au Zimbabwe
- Les points forts
- Parmi les atouts du Zimbabwe figurent sa richesse en ressources naturelles, sa stabilité économique retrouvée depuis les élections de 2013, sa population anglophone et éduquée, et les opportunités offertes dans le secteur des infrastructures par les futurs partenariats public-privé (PPP).
- Les points faibles
- Parmi les facteurs défavorables aux investissements étrangers figurent la politique d'indigénisation favorisant les Zimbabwéens noirs, l'incertitude quant à la propriété foncière, la corruption, le caractère changeant et aléatoire des politiques appliquées, et le coût élevé des affaires dû à des salaires croissants plus rapidement que la productivité.
- Les mesures mises en place par le gouvernement
- Le Gouvernement reconnait l'importance des investissements directs étrangers (IDE) pour améliorer la compétitivité du pays. Il encourage donc les partenariats public-privé en vue de renforcer le développement technologique. Le gouvernement souligne également la nécessité d'améliorer le climat d'investissement en rétablissant l'état de droit et l'inviolabilité des contrats. Néanmoins, en 2007 la Loi sur l'indigénisation et l'autonomisation économique a été adoptée, visant à garantir qu'au moins 51% des actions de toute entreprise soient détenus par des Zimbabwéens noirs. Les investissements étrangers ne sont pas encouragés dans les secteurs de la banque, des services et du commerce de détail et de gros.
- Les conventions bilatérales d'investissement signées par le Zimbabwe
- Le Zimbabwe a signé 32 conventions bilatérales. Pour plus de détails, veuillez consulter le site de la CNUCED.
Les procédures relatives à l'investissement étranger
- La liberté d'établissement
- Bien que la loi du Zimbabwe garantisse le droit à la propriété privée, le gouvernement ne respecte pas ce droit en pratique. En effet, ces dernières années le gouvernement a saisi des milliers de fermes et sites de conservation privés, sans suivre la procédure régulière ni fournir de compensation.
- La réglementation concernant les prises de participation
- Possible. La participation du gouvernement est nécessaire pour tout nouvel investissement dans des secteurs stratégiques tels que l'énergie, l'approvisionnement en eau publique et les chemins de fer.
- Les obligations de déclaration
- Une licence d'investissement est obligatoire pour tout nouveau projet d'investissement, délivrée par l'Autorité d'investissement du Zimbabwe (ZIA).
- L'organisme auprès duquel déclarer l'investissement
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Autorité d'investissement du Zimbabwe (ZIA)
- Demande d'autorisation spécifique
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Toute personne exerçant une activité commerciale ou industrielle de vente ou location de biens ou de marchandises doit posséder une licence délivrée par une autorité locale compétente.
Les usines sont tenues d'avoir une licence attestant la satisfaction à certaines exigences en matière de sécurité, de santé et d'environnement. Les opérateurs touristiques sont tenus d'être enregistrés auprès de l'Autorité du tourisme du Zimbabwe. D'autres secteurs nécessitent une licence spécifique tels que les maisons d'édition, les banques et les opérateurs de télécommunications.
Les opportunités d'investissement
- Les agences d'aide à l'investissement
-
Le Centre d'Investissements du Zimbabwe
- Les appels d'offres, les projets et les marchés publics
-
Africa Getaway
DgMarket, Appels d'offres dans le monde
- Les autres ressources utiles
-
Zimbabwe Revenue Authority
Chambre nationale de commerce du Zimbabwe
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