Les IDE en chiffres

Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2023 de la CNUCED, les entrées d'IDE au Népal ont diminué de 66,8 % en 2022, pour un total de 65 millions USD. À la fin de la même période, le stock d'IDE était estimé à 2 milliards USD, représentant seulement 5 % du PIB du pays. L'Inde, la Chine, Singapour et l'Irlande sont les principaux investisseurs du pays. Le secteur des services représente plus de 70 % du total des IDE (principalement dans la communication, l'intermédiation financière, l'éducation, l'hôtellerie et la restauration), devant les secteurs de l'industrie manufacturière, des mines et carrières et de l'énergie (Nepal Rastra Bank, 2023). Au cours des quatre premiers mois de l'année fiscale 2032-24, les promesses d'IDE au Népal ont bondi de 89 % en glissement annuel. Selon le ministère de l'Industrie, le Népal a obtenu des promesses d'IDE d'un montant de 21,88 milliards de roupies pour 178 projets au cours de cette période. Parmi ces projets, 170 étaient de petite taille, 5 de taille moyenne et 3 de grande taille. D'un point de vue sectoriel, la majorité des promesses, 86,48%, ont été dirigées vers le secteur du tourisme, suivi par 69,39% pour le secteur des services, 12,7% pour l'industrie manufacturière, 5,3% pour l'information, la communication et la technologie, 4,2% pour l'infrastructure, et 1% pour l'agriculture.

La CNUCED s'attend à ce que le Népal reçoive davantage d'IDE dans les années à venir grâce à l'amélioration du climat des affaires. En tant que membre de l'OMC et de l'Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI), le Népal a signé la loi sur la protection et la promotion des investissements bilatéraux (BIPPA) avec six pays, dont l'Inde, afin d'encourager les entrées d'IDE. L'investissement étranger au Népal est réglementé et administré par la loi sur l'investissement étranger et le transfert de technologie et la loi sur les entreprises industrielles. Le pays est confronté à plusieurs défis dans le secteur des IDE, principalement en raison du manque de transparence, de la sélection aléatoire des projets et de la négligence de leurs impacts possibles sur l'économie nationale. La loi prévoit un système judiciaire indépendant, mais les tribunaux restent vulnérables aux pressions politiques, à la corruption et à l'intimidation. En outre, le pays dispose d'un potentiel inexploité en matière d'énergie hydroélectrique et de tourisme, et sa situation géographique entre l'Inde et la Chine peut constituer un atout stratégique. En revanche, la corruption, l'instabilité politique, la bureaucratie, la faiblesse des infrastructures, la main-d'œuvre non qualifiée et le manque de transparence des systèmes juridiques et réglementaires sont autant de freins à l'investissement. Les risques climatiques constituent également une menace pour les flux d'IDE. Les IDE sont soumis à l'approbation des autorités népalaises. Le 2 octobre 2023, le gouvernement népalais a introduit des procédures simplifiées pour l'approbation des investissements étrangers jusqu'à 500 millions NPR (environ 3,7 millions USD) par la voie automatique, en vertu de la section 42 de la loi de 2019 sur l'investissement étranger et le transfert de technologie. Cette initiative simplifie le processus d'attraction des investissements étrangers en permettant aux investisseurs de recevoir une approbation initiale en ligne dès la soumission de la demande. Les investisseurs étrangers, quelle que soit leur nationalité, peuvent désormais demander depuis l'étranger à investir jusqu'à 500 millions de NPR, en recevant une pré-approbation automatique via le système en ligne. Les domaines d'investissement éligibles sont la production d'énergie, l'agriculture et la production forestière, les infrastructures, le tourisme, les industries basées sur les technologies de l'information, les services et l'industrie manufacturière. En outre, la loi précise qu'il n'y a pas d'exigence d'investissement minimum pour les industries basées sur les technologies de l'information dans le cadre de la voie automatique. Les secteurs inéligibles aux investissements étrangers sont détaillés dans l'annexe de la FITTA 2019, comprenant les secteurs agricoles primaires tels que l'élevage, la pêche, l'apiculture et la transformation du pétrole, avec une exception en cours d'examen par la Cour suprême concernant l'ouverture potentielle aux IDE si 75 % des produits sont exportés. Sont également exclus les petites entreprises et les entreprises artisanales, les services personnels (tels que la coupe de cheveux et la couture), les industries d'armement et de munitions, l'immobilier (à l'exception de la construction), les commerces de détail, les services de messagerie et de restauration, les services de change et de transfert de fonds, ainsi que diverses activités liées au tourisme et les opérations des médias de masse. En outre, les services de gestion, de comptabilité, d'ingénierie, de conseil juridique, de formation linguistique, musicale et informatique, ainsi que les sociétés de conseil ayant plus de 51 % d'investissements étrangers, sont également interdits aux investissements étrangers. Dans l'ensemble, le Népal se classe 108e parmi les 180 économies selon l'Indice de perception de la corruption 2023 et 130e sur 184 pays selon le dernier Indice de liberté économique.

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