Les indicateurs économiques

Fidji est la deuxième économie du Pacifique, caractérisée par une industrialisation avancée et servant de plaque tournante pour les réexportations. Cependant, sa vulnérabilité aux catastrophes naturelles constitue une contrainte importante pour la croissance. Sur la période 2010-2019, la croissance économique a été en moyenne de 3,3 %. Bien qu'elles se soient complètement remises de l'impact de la pandémie, les Fidji sont aujourd'hui confrontées à des niveaux d'endettement élevés et à des réserves fiscales limitées, le pays étant fortement tributaire du tourisme. L'économie s'est entièrement rétablie avec une croissance cumulée de 28 % au cours de la période 2022-2023, grâce à un rebond rapide du tourisme qui dépassera de 4 % les niveaux de 2019 d'ici la fin de 2023. Environ 50 % de la croissance enregistrée en 2022 et 2023 provient des secteurs de l'hébergement, du transport, de l'industrie manufacturière, du commerce de gros, du commerce de détail et de la finance. Selon la Banque mondiale, la croissance devrait ralentir à moyen terme, avec des projections de 3,3 % en moyenne en 2025-2026. Cette modération sera soutenue par les secteurs de l'industrie manufacturière, du commerce de gros et de détail, et de la finance. La décélération est attribuée à l'atténuation progressive de l'impulsion initiale de la demande post-pandémique pour le tourisme, associée à des contraintes sur les nouveaux marchés sources en raison d'une capacité hôtelière limitée.

Le déficit budgétaire a diminué pour atteindre 5,1 % du PIB en 2023, contre une moyenne de 11,6 % en 2020-22, sous l'effet d'une forte poussée fiscale et d'une réduction des transferts de capitaux. Les mesures de recettes introduites en 2023 ont contribué à des gains équivalents à environ 3,3 % du PIB, partiellement compensés par des dépenses publiques plus élevées. Le déficit a été financé par des emprunts extérieurs concessionnels et intérieurs. Malgré cette dynamique budgétaire, la dette publique a diminué pour atteindre 80,6 % du PIB en 2023 en raison d'une baisse du solde primaire et d'une croissance économique robuste. Le déficit devrait se réduire à 4,5 % du PIB d'ici 2026 grâce à des réformes génératrices de recettes et à la rationalisation des dépenses. Le gouvernement a l'intention de revoir les dépenses fiscales, de faire avancer le processus d'évaluation et de sélection des investissements et de geler les dépenses nominales à moyen terme. La dette publique devrait avoisiner les 80 % d'ici 2026. Selon l'analyse de la viabilité de la dette de la Banque mondiale pour 2024, la dette publique est jugée viable mais sujette à des risques importants. L'inflation aux Fidji est restée historiquement plus faible que les niveaux mondiaux grâce au contrôle des prix et à diverses mesures d'atténuation. Cependant, la consolidation des taux de TVA de 9 % et 15 % en août 2023, ainsi que l'augmentation des prix à l'importation et des tarifs douaniers, ont entraîné une inflation globale de 5,1 % en glissement annuel en décembre, la plus élevée de la dernière décennie. Elle est ensuite retombée à 3,6 % en janvier 2024. L'inflation globale devrait converger vers 3 % à moyen terme, à mesure que les pressions inflationnistes mondiales diminueront (Banque mondiale).

Selon les chiffres de la Banque mondiale, le PIB par habitant (PPA) a atteint 14 632 USD en 2022 et les perspectives de croissance devraient permettre de réduire la pauvreté à un niveau inférieur à celui de la pandémie, pour atteindre 49,9 % en 2024. À la fin de 2023, la Banque mondiale estimait le taux de chômage à 4,2 %, contre 1,6 % un an plus tôt.

Indicateurs monétaires	2016	2017	2018	2019	2020
Dollar de Fidji (FJD) - Taux de change annuel moyen pour 1 EUR	2,23	2,33	2,46	2,47	2,48

Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.

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