Guyana : Le contexte économique
Les indicateurs économiques
L'économie guyanaise a triplé depuis le début de l'extraction pétrolière (fin 2019), marquant une transformation significative par rapport à l'un des PIB par habitant les plus bas d'Amérique latine et des Caraïbes au début des années quatre-vingt-dix. Avec l'augmentation rapide de la production pétrolière, la Guyane a connu en 2022 la plus forte croissance réelle du PIB au niveau mondial, atteignant 62,3 %, ce qui a permis au pays d'être reclassé dans la catégorie des pays à revenu élevé à partir de juillet 2023. En 2023, l'économie guyanaise a maintenu sa trajectoire de croissance robuste, le PIB réel augmentant de 33,0 %. Le début de l'exploitation du troisième champ pétrolier en novembre 2023 a propulsé la production de pétrole à 143 millions de barils pour l'année, entraînant une augmentation de 45,9 % du PIB pétrolier. L'économie non pétrolière a connu une croissance de 11,7 %, principalement alimentée par l'expansion des secteurs de la construction et des services, soutenue par d'importants investissements publics. La production agricole a augmenté de 7 %, grâce à une croissance notable dans le secteur de la culture du sucre, attribuée à l'amélioration des rendements. L'économie de la Guyane devrait maintenir sa croissance robuste à moyen terme, grâce à l'augmentation de la production pétrolière. Le PIB non pétrolier devrait croître en moyenne de 9,4 % par an, grâce aux retombées du secteur pétrolier, soutenues par la loi sur le contenu local, et à un programme d'investissement public vigoureux qui stimule l'agriculture et la construction (données de la Banque mondiale).
En ce qui concerne les finances publiques, en 2023, malgré des transferts substantiels du Fonds des ressources naturelles (NRF), le déficit budgétaire s'élevait à 14,6 % du PIB non pétrolier. Les transferts du NRF ont totalisé environ 1 milliard USD (6,0 % du PIB) en 2023, contre 608 millions USD (4,1 % du PIB) en 2022, conformément à la loi sur le NRF de 2021. En février 2024, le gouvernement a approuvé le Fiscal Enactments Amendment Bill 2024, qui autorise une augmentation notable de la limite de retrait du NRF et des plafonds plus élevés pour la dette intérieure et extérieure. La politique budgétaire a donné la priorité à l'augmentation des investissements en capital afin de soutenir la croissance économique non pétrolière et d'atténuer l'impact de la pandémie et de l'escalade des prix. Les initiatives d'allègement comprenaient des aides directes et indirectes au revenu, des ajustements du seuil de l'impôt sur le revenu et une réduction des droits d'accise sur les carburants. Le ratio de la dette publique au PIB est passé à 28,5 % en 2023 en raison de nouveaux emprunts extérieurs et intérieurs. En 2024, le déficit budgétaire, qui n'inclut pas encore les révisions du NRF, devrait représenter en moyenne 20,9 % du PIB non pétrolier (ou 8,1 % du PIB total - Banque mondiale). Cette projection reflète une situation où l'augmentation des dépenses en capital dépasse les transferts de la NRF. Parallèlement, la dette publique en pourcentage du PIB devrait diminuer progressivement à mesure que l'économie poursuit son expansion. L'indice des prix à la consommation urbaine a augmenté en moyenne de 2,8 % en 2023, marquant une décélération significative de l'inflation par rapport aux 6,4 % enregistrés en 2022. L'inflation devrait rester modérée en 2024, mais devrait rester élevée à moyen terme en raison de l'augmentation de la consommation publique et du coût des intrants.
Le taux de chômage de la Guyane a été estimé à 10,3 % en 2023 par la Banque mondiale, en baisse par rapport aux 12,3 % enregistrés un an plus tôt. Plus de 70 % de la population en âge de travailler vivant dans les régions rurales, l'agriculture, la sylviculture et la pêche continuent de jouer un rôle crucial dans la création d'emplois et les efforts de réduction de la pauvreté. La réduction de la pauvreté dépendra de l'amélioration du pouvoir d'achat des ménages pauvres et vulnérables, ainsi que de la traduction de la croissance de l'économie non pétrolière en opportunités d'emploi.
Indicateurs de croissance | 2022 | 2023 (E) | 2024 (E) | 2025 (E) | 2026 (E) |
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PIB (milliards USD) | 14,53 | 17,05 | 21,18 | 23,69 | 28,01 |
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) | 62,3 | 33,0 | 33,9 | 18,7 | 21,1 |
PIB par habitant (USD) | 18.353 | 21.472 | 26.592 | 29.650 | 34.954 |
Solde des finances publiques (en % du PIB) | -1,2 | -2,6 | -1,7 | -1,4 | -1,1 |
Endettement de l'Etat (en % du PIB) | 25,1 | 27,0 | 31,2 | 30,7 | 28,0 |
Taux d'inflation (%) | 6,5 | 4,5 | 2,8 | 4,6 | 5,5 |
Balance des transactions courantes (milliards USD) | 3,45 | 3,44 | 4,84 | 3,62 | 6,29 |
Balance des transactions courantes (en % du PIB) | 23,7 | 20,2 | 22,9 | 15,3 | 22,5 |
Source : FMI - World Economic Outlook Database - October 2021.
Note : (e) Donnée estimée
Indicateurs monétaires | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|
Dollar du Guyana (GYD) - Taux de change annuel moyen pour 1 EUR | 219,68 | 233,26 | 245,08 | 234,27 | 238,15 |
Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.
Les principaux secteurs économiques
Répartition de l'activité économique par secteur | Agriculture | Industrie | Services |
---|---|---|---|
Emploi par secteur (en % de l'emploi total) | 13,1 | 25,4 | 61,5 |
Valeur ajoutée (en % du PIB) | 13,5 | 50,4 | 30,8 |
Valeur ajoutée (croissance annuelle en %) | -9,1 | 33,5 | 11,9 |
Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.
La population active en chiffres
2018 | 2019 | 2020 | |
---|---|---|---|
Population active | 306.673 | 309.040 | 291.832 |
Source : International Labour Organization, ILOSTAT database
2017 | 2018 | 2019 | |
---|---|---|---|
Taux d'activité total | 58,52% | 58,56% | 58,64% |
Taux d'activité des femmes | 45,45% | 46,15% | 46,43% |
Source : International Labour Organization, ILOSTAT database
Indicateur de liberté économique
L'indicateur de liberté économique mesure dix composantes de la liberté économique, regroupées en quatre grandes catégories : la règle de droit (droits de propriété, niveau de corruption) ; Le rôle de l'Etat (la liberté fiscale, les dépenses du gouvernement) ; L'efficacité des réglementations (la liberté d'entreprise, la liberté du travail, la liberté monétaire) ; L'ouverture des marchés (la liberté commerciale, la liberté d'investissement et la liberté financière). Chacune de ces 10 composantes est notée sur une échelle de 0 à 100. La note globale du pays est une moyenne des notes des 10 composantes.
- Note :
- 57,4/100
- Rang mondial :
- 116
- Rang régional :
- 22
Liberté Economique dans le monde (carte interactive)
Source : Indice de liberté économique, Heritage Foundation
Risque pays
Consultez l'analyse risque pays proposée par Credimundi.
Indicateur de liberté politique
L'indicateur de liberté politique fournit une évaluation annuelle de l'état de la liberté dans un pays, telle qu'elle est vécue par les individus. L'enquête mesure le degré de liberté à travers deux grandes catégories : la liberté politique et les libertés individuelles. Le processus de notation est basé sur une liste de 10 questions relatives aux droits politiques (sur le processus électoral, le pluralisme politique, la participation et le fonctionnement du gouvernement) et de 15 questions relatives aux libertés individuelles (sur la liberté d'expression, de croyance, le droit d'association, d'organisation et l’autonomie des individus). Des notes sont attribuées à chacune de ces questions sur une échelle de 0 à 4, où 0 représente le plus petit degré de liberté et 4 le plus grand degré de liberté. La note globale d’un pays est une moyenne des notes données à chaque question. Elle va de 1 à 7, 1 correspondant au plus haut degré de liberté et 7 au plus bas.
- Classement :
- Libre
- Liberté politique :
- 2/7
Liberté politique dans le monde (carte interactive)
Source : Liberté dans le monde, Freedom House
Indicateur de la liberté de la presse :
Le classement mondial, publié chaque année, permet de mesurer les violations de la liberté de la presse dans le monde. Il reflète le degré de liberté dont bénéficient les journalistes, les médias et les net-citoyens de chaque pays et les moyens mis en œuvre par les Etats pour respecter et faire respecter cette liberté. Au final, une note et une position sont attribuées à chaque pays. Afin d’établir ce classement, Reporters Sans Frontières a réalisé un questionnaire adressé aux organisations partenaires, aux 150 correspondant de RSF, à des journalistes, des chercheurs, des juristes ou des militants des droits de l’homme, reprenant les principaux critères – 44 au total – permettant d’évaluer la situation de la liberté de la presse dans un pays donné. Ce questionnaire recense l’ensemble des atteintes directes contre des journalistes ou des net-citoyens (assassinats, emprisonnements, agressions, menaces, etc.) ou contre les médias (censures, saisies, perquisitions, pressions, etc.).
- Rang mondial :
- 51/180
Les sources d'information économique générale
- Les principaux journaux on-line et autres portails
-
Guyana Chronicle
Kaieteur News
Stabroek News
The Guyana Times
Journaux du Guyana
Nouvelles du Guyana
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