Afghanistan : Investir
Dans cette page : Les IDE en chiffres | Pourquoi choisir d'investir en Afghanistan | Les procédures relatives à l'investissement étranger | Les opportunités d'investissement
Les IDE en chiffres
Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2021 de la CNUCED, les flux d'IDE vers l'Afghanistan ont fortement diminué au cours des deux dernières années pour atteindre 13 millions USD en 2020, contre 39 millions USD en 2019 et 119 millions USD en 2018. Cette baisse est en partie due à la crise économique mondiale déclenchée par la pandémie de Covid-19 et par l'instabilité du climat politique. Dans le même temps, le stock total d'IDE a été estimé à 1,6 milliard USD.
Parmi les principaux projets, le projet ferroviaire, qui vise à relier le Turkménistan, le Tadjikistan et l'Afghanistan a été signé en 2013. En 2015, le gouvernement chinois a exprimé son intérêt à soutenir le développement de l'infrastructure ferroviaire et la construction d'une centrale hydroélectrique. La liaison ferroviaire de la Chine à Hairatan, dans le nord de l'Afghanistan, a été établie en septembre 2016, permettant le transport de marchandises de l'est de la Chine vers l'Afghanistan en deux semaines contre six mois par la route. Le chemin de fer a été lancé en septembre 2019, stimulant les exportations et les investissements afghans en provenance de Chine, déjà le plus gros investisseur en Afghanistan depuis 2014. L'Iran a lancé en décembre 2020 une nouvelle liaison ferroviaire avec l'Afghanistan, soutenant le transport de marchandises entre les deux pays. En février 2021, l'Afghanistan a convenu d'une feuille de route avec l'Ouzbékistan et le Pakistan pour un projet ferroviaire qui relierait les trois pays.
Depuis la prise de pouvoir des talibans en août 2021, le climat des affaires déjà favorable du pays s'est drastiquement détérioré. Avant le retrait des troupes étrangères, la loi afghane garantissait aux entreprises étrangères les mêmes opportunités d'investissement qu'aux entreprises nationales, et le soutien officiel à l'ouverture des marchés et à la participation du secteur privé a été réaffirmé dans la Stratégie nationale de développement de l'Afghanistan (ANDS). Les investisseurs étrangers n'étaient pas tenus d'avoir un partenaire afghan, mais en raison de la restriction de la propriété foncière, ils ont presque toujours choisi de travailler avec un partenaire. Les investisseurs privés avaient le droit de transférer leur capital et leurs bénéfices hors d'Afghanistan, y compris pour le service de la dette des prêts offshore. Néanmoins, la situation est actuellement instable et les investissements dans le pays sont presque impossibles, et l'aide financière étrangère future est placée sous un nuage d'incertitude. Parmi les problèmes structurels auxquels l'Afghanistan est confronté figurent la violence politique, la faiblesse des réglementations en matière de protection de la propriété, un manque important de main-d'œuvre qualifiée, des marchés financiers sous-développés et des infrastructures insuffisantes qui limitent le potentiel du pays pour attirer les investisseurs étrangers. Le pays était classé 173e sur 190 économies dans la dernière édition du rapport Doing Business de la Banque mondiale, en baisse de six places par rapport à l'édition précédente (principalement en raison de l'augmentation de la bureaucratie en ce qui concerne le paiement des impôts).
Investissement Direct Etranger | 2019 | 2020 | 2021 |
---|---|---|---|
Flux d'IDE entrants (millions USD) | 23 | 13 | 21 |
Stocks d'IDE (millions USD) | 1.576 | 1.592 | 1.613 |
Nombre d'investissements greenfield* | 0 | 0 | 0 |
Value of Greenfield Investments (million USD) | 0 | 0 | 0 |
Source : CNUCED - Dernières données disponibles.
Note : * Les investissements greenfield correspondent à la création de filiales ex-nihilo par la maison mère.
Pourquoi choisir d'investir en Afghanistan
- Les points forts
- Le faible niveau de concurrence crée des opportunités pour les investisseurs étrangers et pour les exportateurs souhaitant introduire sur le marché de nouveaux produits avec des marges potentiellement bonnes. Avec sa position géographique stratégique à la jonction entre l’Asie Centrale et l’Asie du Sud et aux portes de l’Europe, l’Afghanistan peut servir de porte d’entrée aux investisseurs cherchant à pénétrer le marché régional. Les entreprises locales sont capables de s’adapter, elles sont animées d’un esprit d’initiative et elles se sont montrées résilientes face au recul économique et aux incertitudes politiques. Le pays a une classe moyenne en expansion et 70% de la population ont moins de 25 ans. Il y a également un potentiel important en termes d’exploitation minière, gazière et pétrolière. Les entreprises étrangères bénéficient d’une exonération de droit de douane sur les importations de machines et d’un taux de droit de douane de 1% sur les importations de matières premières.
- Les points faibles
- Le contexte sécuritaire est précaire étant donné que les attentats et les enlèvements d’étrangers restent répandus. Même si le nouveau gouvernement s’est engagé à améliorer le climat des affaires et la confiance des investisseurs, le pays obtient des résultats très faibles dans le classement Doing Business de la Banque Mondiale à cause de ses lourdeurs administratives et de ses faibles infrastructures. Le système judiciaire n’est pas suffisamment développé pour faire face à des problèmes commerciaux complexes et les autorités locales n’ont pas assez d’expérience dans la gestion des projets et dans la négociation avec les entreprises occidentales. La corruption continue de constituer un problème majeur, alors que le pays est très mal classé dans l’index de perception de la corruption de Transparency International.
- Les mesures mises en place par le gouvernement
- Le gouvernement afghan cherche à attirer des investissements étrangers alors que le pays est en phase de reprise, suite à l’effondrement du régime taliban. Conformément à la loi sur l’Investissement privé, qui a été adoptée en 2003 et amendée en 2006, l’Etat afghan s’est engagé à maximiser l’investissement privé et à créer un cadre juridique et une structure administrative pour encourager et protéger les investissements étrangers dans l’économie afghane. Les investissements étrangers ne connaissent pas de restriction en fonction des secteurs; cependant, tous les investissements supérieurs à 3 millions de dollars US nécessitent l’approbation de la Haute Commission sur l’Investissement (HCI). Cette loi garantie également le même traitement aux investisseurs étrangers qu’aux investisseurs locaux et elle leur permet d’obtenir des concessions de 50 ans sur des terrains (la propriété foncière n’est pas autorisée pour les étrangers). De plus, les entreprises peuvent être totalement détenues par des étrangers.
Les procédures relatives à l'investissement étranger
- La liberté d'établissement
- La liberté de création d’entreprise privée est totalement assurée conformément à la Loi sur l’investissement privé. Une fois qu’un investisseur étranger a obtenu une licence pour un projet d’investissement, le gouvernement lui accorde le même traitement que pour un investissement national. Les secteurs suivants ne sont pas ouverts aux investissements étrangers : développement d’énergie nucléaire, les jeux d’argent, la production de narcotiques et de stupéfiants. Après avoir pris en compte la priorité nationale, la Haute Commission sur l’Investissement se réserve le droit de restreindre l’accès à d’autres secteurs.
- La réglementation concernant les prises de participation
- Les investisseurs étrangers peuvent détenir à 100% des entreprises en Afghanistan. Etant donné qu’il n’y a pas de marché boursier dans le pays, les investisseurs étrangers ne peuvent pas détenir d’entreprise dont les actions sont cotées en bourses.
- Les obligations de déclaration
- Les investissements supérieurs à 3 millions de dollars US doivent être approuvés par la Haute Commission sur l’Investissement. La Commission est composée du ministre du Commerce et de l’Industrie (il préside) ; du ministre des Finances, du ministre des Affaires Etrangères ; du ministre du Travail et de l’Economie ; du ministre des Mines ; du ministre de l’Agriculture, de l’Irrigation et de l’Elevage ; du gouverneur de la Banque Centrale ; et du président de l’Agence afghane de soutien à l’investissement (AISA).
- L'organisme auprès duquel déclarer l'investissement
-
Agence afghane de soutien à l'investissement (en anglais Afghanistan Investment Support Agency ou AISA)
- Demande d'autorisation spécifique
- L’investissement dans les domaines suivants nécessite des autorisations spécifiques de la part de la Haute Commission : production et vente d’armes et d’explosifs, activités financières autres que bancaires, assurance, ressources naturelles (notamment l’exploitation forestière) et dans les infrastructures (notamment les télécommunications, la construction et l’installation de pipelines). La Commission négocie avec les ministères et les administrations compétentes à propos des limites appropriées pour l’investissement et elle peut imposer des conditions particulières aux investissements.
Les opportunités d'investissement
- Les agences d'aide à l'investissement
-
Agence Afghane de Soutien à l'Investissement (AISA)
- Les appels d'offres, les projets et les marchés publics
-
Afghan Tenders, Appels d'offres en Afghanistan
Kabul Tenders, Appels d'offres dans la ville de Kaboul
CIS Bids, Appels d'offres de l'Etat afghan
- Les autres ressources utiles
-
Guide de l'investisseur pour l'Afghanistan (Ministère du Commerce et de l'Industrie - Directorat général pour le développement du secteur privé)
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